Montpellier correspondance
En marge de la grève qui paralyse depuis près de trois semaines l'université de Montpellier III (Libération du 13 mars), les 350 étudiants de la filière Arts plastiques ont porté sur le terrain juridique leur manque de professeurs. Ils ont déposé un recours contre la présidence devant le tribunal administratif pour atteinte illégale au droit à l'éducation. Vendredi, ils se sont engouffrés dans le «référé liberté», introduit au 1er janvier avec la réforme des procédures d'urgence administrative.
La «loi flash», comme ils l'appellent, a permis aux «cultureux», vingt-quatre heures après leur requête, d'expliquer à la présidente du tribunal, Magali Selles, qu'ils n'avaient plus cours d'histoire de l'art, de philosophie de l'art, de pratique de bande dessinée, de graphisme dirigé, de sociologie de l'art, de photographie, de sculpture, et de théorie critique de l'image, soit à peu près les deux tiers des enseignements qu'ils sont censés suivre depuis la rentrée de janvier. Ils demandent au tribunal d'enjoindre à l'université de rétablir les cours pour pouvoir passer dans deux mois leurs examens.
«Nous avons cherché à connaître nos droits et à savoir de quelle manière on pouvait les faire valoir», raconte Delphine Soriano, l'une des déléguées de la filière. Une amie avocate de l'une des étudiantes, Me Anne Sevenier, trouve la faille. Elle propose aux étudiants de déposer une requête à titre individuel et de faire le tour de ceux qui peuvent bénéficier de l'a