C'était un chiffre plus difficile à obtenir que celui des chars ou des avions en service. Combien y a-t-il de colonels et de généraux en activité? L'effectif vient d'être rendu public grâce à la persévérance d'un sénateur, Gérard Roujas (PS, Haute-Garonne), qui a dû attendre cinq mois la réponse à son courrier. Les hauts gradés de l'armée française représentent donc 2 126 personnes, annonce le ministère de la Défense. Soit un officier pour 128 hommes, si l'on exclut les gendarmes et les civils du ministère de la Défense. Or un colonel est prévu pour commander un régiment d'un petit millier d'hommes et un général plusieurs régiments. Les officiers en surplus peuplent donc des états-majors de plus en plus nombreux...
Comparaisons. Voilà une armée dont on peut être certain qu'elle est beaucoup commandée, surtout quand on la compare à ses homologues européennes. Avec ses 332 000 hommes, la Bundeswehr allemande, ne s'autorise que 1 245 colonels et généraux pour des effectifs plus nombreux. Le taux d'encadrement n'est que de 1 pour 267, deux fois moins qu'en France. Est-elle moins efficace pour autant? Selon les chiffres du ministère français de la Défense, la Belgique, l'Italie, la Grèce, l'Espagne et le Royaume-Uni font tous mieux que la France. Même si la Grande-Bretagne possède plus de généraux et d'amiraux, 419 contre 357, elle se rattrape avec nettement moins de colonels, 1 112 contre 1 769.
Misère. Les comparaisons franco-françaises sont assurément les plus douloureuses. Si