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Libération

Des «Révélation$» bancaires à l'Assemblée.

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Audition des auteurs du livre polémique.
publié le 21 mars 2001 à 0h08

En auditionnant, hier, les auteurs du livre Révélation$, publié le 28 février, la mission parlementaire d'information sur la délinquance financière a témoigné de l'intérêt qu'elle porte au travail du journaliste Denis Robert et d'Ernest Backes, un ancien banquier luxembourgeois. «Si ce que votre livre contient s'avérait non infirmable, nous aurions des éléments pour instruire le procès d'une déréglemen- tation financière, et nous disposerions d'instruments pour alerter les autorités. Il serait en effet anormal qu'aucun contrôle public ne s'exerce sur les chambres de compensation» (1), a conclu Vincent Peillon, porte-parole du PS et président de la mission parlementaire.

Le député a annoncé que la mission souhaite entendre, dans les prochaines semaines, les principaux acteurs mis en cause dans le livre, ainsi que diverses personnalités de la place bancaire française. André Lussi, le président d'une des deux grandes chambres de compensation en Europe, Clearstream, largement critiquée dans le livre de Robert et Backes, a donné aux députés son accord de principe.

En attendant ces explications complémentaires, les auteurs ont résumé hier la thèse soutenue dans les 262 pages de Révélation$ et ont réaffirmé la dérive du «clearing». A l'origine, ce système avait un but technique, celui de gérer plus souplement les relations entre une banque et ses filiales. Révélation$ démontre que les chambres de compensation ont peu à peu abrité de nombreux comptes non publiés, constituant un écran