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Libération

Une ancienne décharge pour les caprices de la Seine

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Le Pecq (Yvelines) a aménagé une zone d'expansion des crues sur huit hectares.
publié le 23 mars 2001 à 0h09

Comment limiter les dégâts causés par les inondations? A chaque crue, la question revient. Mais selon qu'il s'agit d'orages d'été ­ ces averses diluviennes mais éphémères qui font sortir les rivières de leur lit et déborder les réseaux d'assainissement ­ ou de pluies continues ­ qui tombent pendant des mois et saturent les sols comme aujourd'hui ­, les remèdes diffèrent. En l'occurrence, la problématique posée est la suivante: l'automne et l'hiver ayant été particulièrement pluvieux, excepté le mois de février, la pluie a généreusement arrosé toute la France. Seul le Sud est épargné, des Pyrénées à la Méditerranée. Et cette succession de précipitations ayant empêché le soleil de s'installer, l'eau n'a pas pu s'évaporer.

Nappes rechargées. D'un côté, cette pluviométrie a des aspects positifs: «L'importance des recharges tout au long de l'hiver a permis à la majorité des nappes de retrouver un niveau de remplissage très satisfaisant. Il est même exceptionnel pour les nappes situées dans la craie, dans la Somme, l'Yonne ou la plaine de Caen», peut-on lire dans le bulletin du mois de mars du Réseau national des données sur l'eau (1). Revers de la médaille, les sols sont gorgés d'eau et les rivières sortent de leur lit. Et cette situation pourrait s'aggraver, les températures douces dans les Alpes favorisant la fonte des neiges.

A cela, quelle solution? «La seule parade est de laisser les rivières inonder leur plaine naturelle d'inondation», répond Bernard Chocat, professeur en hyd