Vendredi, en attendant une éventuelle décrue espérée ce week-end, le Rhône a poursuivi sa sortie. A Lyon, le niveau du fleuve a encore subi une hausse de 20 cm, pour atteindre 2,85 m. Une dizaine d'axes sont restés coupés dans le centre-ville, et certaines berges de la Saône demeurent totalement submergées. Au total, 21 communes sont affectées par les inondations. Même scénario dans l'Eure, où gendarmes et pompiers sont repartis à la recherche d'un homme de 67 ans, porté disparu jeudi matin à Courteilles alors qu'il manoeuvrait des vannes. Le niveau de plusieurs cours d'eau continue d'augmenter, notamment l'Avre, l'Eure, la Seine et l'Andelle.

En Seine-Maritime, près de 25 000 habitants restent privés d'eau potable. Les fortes pluies de ces derniers mois ne font pas que des inondations: elles commencent à faire tomber des coteaux en val de Loire, détruisant parfois des vestiges historiques qui avaient pourtant résisté de nombreux siècles.

Néanmoins, des conditions météorologiques favorables devraient permettre une lente décrue dans les prochains jours. Celle-ci est d'ores et déjà amorcée en Moselle, en Meurthe- et-Moselle, dans les Vosges. Pourtant, en Allemagne, la navigation sur le Rhin a dû être interrompue vendredi soir entre Cologne ­ où le fleuve a atteint 8,30 m ­ et Coblence, en raison de l'importante montée des eaux.

A Paris, la cote de la Seine est en hausse, sans que la crue soit exceptionnelle. Le zouave du pont de l'Alma fait certes trempette mais, qu'on se rassure