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Libération

Golfe: sur la piste des vaccins

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Un médecin a avancé cette théorie, hier, devant la mission de l'Assemblée.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Plus que l'uranium appauvri, les vaccinations pourraient être à l'origine du syndrome de la guerre du Golfe. L'audition, hier à l'Assemblée nationale, du professeur Romain Gherardi, spécialiste des maladies neuromusculaires à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), a jeté une lumière nouvelle sur les affections qui touchent des anciens combattants du Golfe et des Balkans.

Chez des patients civils, son équipe a en effet découvert une nouvelle maladie qui s'apparente au «syndrome»: la myofasciite macrophagique (MFM). Les symptômes sont les mêmes: douleurs musculaires et articulaires accompagnées de fatigues chroniques. Et la cause pourrait être identique: l'adjuvant à base d'aluminium contenu dans les vaccins. «Nous avons des suspicions fortes de l'existence d'un syndrome postvaccinal», a assuré le professeur Gherardi devant les députés de la mission d'information sur le syndrome du Golfe. «Il faut tester cette hypothèse en cherchant des signatures aluminiques chez les anciens du Golfe», a demandé le médecin.

«Eboueurs». En France, 130 personnes souffrent aujourd'hui de myofasciite macrophagique, une pathologie qui n'a été identifiée qu'à l'automne 1998. Lors de biopsies, les médecins ont découvert de l'aluminium dans les cellules macrophages, ces «éboueurs de l'organisme» situés à la périphérie des muscles. «Il y avait jusqu'à soixante fois plus d'aluminium que la normale. Dans les cellules mais pas dans le sang, ce qui infirmait l'hypothèse d'une intoxication», racon