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Libération

Faux électeurs: fin de répit pour Tiberi.

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Il est convoqué comme témoin assisté dans le dossier du Ve.
publié le 30 mars 2001 à 0h15

Vingt-quatre heures après Jacques Chirac, Jean Tiberi a reçu, mercredi matin, une lettre de convocation au palais de justice de Paris. Le 11 avril, à 14 h 30, les juges Valat et Coirre, qui instruisent l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement, entendront l'ancien maire de la capitale en qualité de témoin assisté. Selon l'article 113-2 du nouveau code de procédure pénale, ce statut s'applique à «toute personne mise en cause par un témoin ou contre laquelle il existe des indices rendant vraisemblable qu'elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission des infractions dont le juge d'instruction est saisi».

Une trêve préélectorale. Con trairement à ce qu'a répété Jean Tiberi pendant sa campagne, qualifiant son éventuelle mise en cause d'«invraisemblable», les juges estiment disposer d'indices et de témoignages assez solides pour exiger des explications. En fait, le dossier semblait suffisamment nourri depuis plusieurs mois. Mais Jean-Paul Valat et Philippe Coirre ont choisi de respecter la trêve pré-électorale (lire ci-contre), une décision jugée hier «respectueuse de la tradition républicaine» par Me Thierry Herzog, l'avocat de Jean Tiberi. Depuis le 28 février, les juges ont sur leur bureau cette demande d'audition, déposée par Me Vincent Toledano, avocat de Benoît Brasilier, partie civile. Les juges ont choisi d'attendre la limite du délai légal (un mois) pour délivrer leur quitus. Réagissant hier à cette information, Me Toledano estime qu'«il s'agit