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Libération

La science sèche sur les rythmes scolaires

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Une «expertise collective» ne tranche pas entre les différentes options.
publié le 6 avril 2001 à 0h24

Que vaut-il mieux, pour les bambins du primaire: la vieille semaine de quatre jours et demi, avec son samedi matin travaillé et ses grandes vacances? Ou la petite semaine de quatre jours, avec son week-end plein et ses congés rognés? Alors que cette seconde formule a déjà conquis subrepticement un tiers des commu nes françaises, le débat est devenu l'un des plus frétillants serpents de mer français. Et voilà que l'animal est pris d'un énième sursaut, sous l'impulsion, cette fois, de la science. L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a en effet révélé hier les travaux issus d'une «expertise collective» réalisée sur le thème «Rythmes de l'enfant. De l'horloge biologique aux ryth mes scolaires».

Recommandations. Six chercheurs y ont travaillé (1), unissant leurs compétences en chronobiologie, psychophysiologie, épidémiologie autour d'une question majeure: «A la lumière des études effectuées en psychophysiologie, que peut-on dire de l'influence des différentes formes d'aménagement des emplois du temps sur les performances des enfants?» Une colle, posée à l'Inserm par la Canam, la caisse nationale d'assurance maladie des professions indépen dan tes. En quatre séances de travail, les six chercheurs ont revisité 600 articles scientifiques publiés sur les rythmes biologi ques et scolaires et ont dégagé quelques recommandations. Dont l'une sur l'organisation de la semaine: «Les experts préconisent d'éviter la semaine de quatre jours, en particulier dans l