Trouver le consensus. A tout prix. Chez Jack Lang, ce n'est pas un souci de «politiquement correct» mais une angoisse existentielle. Il l'a encore prouvé hier en présentant ses «orientations pour un collège républicain». Comme à son habitude, il a parlé très longuement, revisitant la vie et l'oeuvre du «collège unique».

A l'arrivée, des mesures tous azimuts (lire ci-dessous) dont chacun s'attribuait hier un fragment de paternité. Le Snes, majoritaire dans le secondaire, y «retrouve une partie de ses propositions, en particulier pour la classe de 6e; et sur la constitution d'équipes de suivi de la grande difficulté scolaire». Le pédagogue Philippe Meirieu rappelle qu'il avait proposé voici quatre ans la création d'un «certificat d'école obligatoire» en fin de 3e, préfiguration du brevet d'études fondamentales qui verra le jour en 2003. La plupart des acteurs de l'éducation, à l'instar du Sgen CFDT, se disent «agréablement surpris», même si l'ironie pointe sous la plume du Syndicat des enseignants (SE-Unsa) qui loue des orientations «pétries de bonnes intentions». Seul le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc-CSEN), à droite, monte au créneau et se dit «atterré par ce lamentable rafistolage [dont] aucune disposition ne rompt avec un collège unique dénoncé par la quasi-totalité des acteurs du système».

Brevet new-look. Secret d'une telle (quasi-)unanimité: un art consommé de la poly sémie. Exemple: le brevet d'études fondamentales. Ce nouvel examen, qui aura lieu avant