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Libération

«J'ai avoué parce que j'étais fatigué».

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publié le 9 avril 2001 à 0h26

Marcel Lechien est revenu sur ses aveux. L'instituteur de la classe de CP de Cormeilles, mis en examen pour «viol et agressions sexuelles par personne ayant abusé de ses fonctions», affirme maintenant n'avoir commis «aucun acte répréhensible au niveau sexuel». «Si j'ai fait des aveux aux gendarmes, c'est parce que j'étais fatigué», a-t-il déclaré au juge d'instruction le 22 février. «J'étais en arrêt maladie, les gendarmes m'ont dit qu'à partir du moment où c'était écrit dans les dépositions, ça ne pouvait être que moi qui l'avais fait et j'ai dit "oui".»

Entendu le 8 février par les gendarmes, l'instituteur s'était contredit plusieurs fois avant d'avouer en détail. «Cela se passait durant les heures de cours. Je passais la main à l'intérieur des sous-vêtements et je me retrouvais en contact direct avec le sexe de l'enfant», avait-il déclaré, reconnaissant un viol commis durant l'année scolaire 1989-1990 sur la petite Elodie.

A Cormeilles, 1 227 habitants, l'agitation n'est toujours pas retombée. La directrice de l'école, mise en examen ainsi qu'un inspecteur de circonscription pour «non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans», a envoyé une lettre à tous les parents d'élèves pour clamer son innocence. Suite à cette lettre, elle a été placée en garde à vue quelques heures le 22 mars. Plusieurs parents «profondément choqués» par la défense de la directrice organisent demain mardi une «réunion d'information». «Nous ne pouvons pas la laisser dire que per