En vacances en Europe, un officier américain des services d'immigration a lu, par hasard, un article du Sunday Times sur le meurtre l'été 1996 de l'adolescente britannique Caroline Dickinson, dans une auberge de jeunesse de Pleine-Fougères, en Ille-et-Vilaine. Le policier a tiqué sur le nom d'un suspect qui, selon l'hebdomadaire, intéresse «particulièrement» le magistrat Francis Debons et les gendarmes de la section de recherches de Rennes : un certain Francisco A. M., un Espagnol originaire de la région des Asturies.
Bingo. Selon un policier français, «ce nom disait quelque chose au collègue américain qui, de retour au pays, a eu le réflexe professionnel de le passer au fichier. Bingo. L'officier nous a signalé que l'individu en question a été arrêté aux Etats-Unis et se trouve incarcéré dans le comté de Dade, en Floride». Francisco A. M., 56 ans, employé de restaurant, a été interpellé le 11 mars à Miami après une agression sexuelle.
Selon la BBC, à Miami Beach, l'homme aurait pénétré dans l'appartement d'une femme endormie pour commettre «un acte impudique et lascif». Traduction d'un enquêteur français : «Francisco A. M. rentre la nuit dans les chambres de jeunes filles et se masturbe au-dessus d'elles.» A Miami donc, mais aussi «en Allemagne et en France». C'est pourquoi son «profil» intéresse les gendarmes et le magistrat de Rennes, son mode opératoire comme son vagabondage.
Similitudes. L'Espagnol n'est certes pas le suspect numéro un du viol et de la mort par étouffement