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Libération

Des ratés au départ du train nucléaire

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Les Verts allemands ont retardé le convoi qui devait traverser la France cette nuit.
publié le 11 avril 2001 à 0h27

La France n'est pas l'Allemagne. Et le passage de convois de déchets nucléaires sur le sol national ne provoque pas encore, ici, la même mobilisation citoyenne que là-bas. Hier soir, un train de cinq wagons chargés de combustible nucléaire usé a quitté l'Allemagne en direction de la France, et plus précisément de La Hague (Manche). Après avoir pénétré sur le territoire français par Lauterbourg vers 21 heures, il devait ensuite traverser les départements de la Seine-et-Marne, du Val-d'Oise et des Yvelines, pour arriver au terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes vers 9 h 30 ce matin.

Pour les antinucléaires français, ce convoi pose un double problème. D'abord, il signe la reprise de la circulation des déchets nucléaires entre la France et l'Allemagne. Les Français se chargeant du retraitement du combustible usé allemand. En mai 1998, ces convois avaient été interrompus après que l'expert nucléaire indépendant Wise-Paris eut révélé que les trains étaient contaminés. Puis les gouvernements de Gerhard Schröder et de Lionel Jospin ont décidé leur reprise, le 31 janvier. Le 26 mars, un premier convoi de déchets retraités à La Hague a quitté la France et rallié l'Allemagne deux jours plus tard, retardé sur son trajet par des milliers de manifestants. Hier, un train de déchets usés à retraiter est donc parti dans l'autre sens, d'Allemagne pour la France.

Fidèles à la tradition, les antinucléaires allemands ont réussi à retarder le départ du convoi. Quelques minutes après son dépar