«Celui qui n'a jamais travaillé en réseau et qui n'a pas une bonne dose de bon sens et de débrouillardise, a quelques difficultés à remplir cette mission.» Raymond Morin, 47 ans, fait partie des nouveaux délégués du médiateur de la République dans les quartiers sensibles. Titulaire d'un diplôme de travailleur social, il a été nommé en décembre 2000 à Créteil (Val-de-Marne), en même temps que cinq autres bénévoles. Sa mission: faire le lien entre la population et les administrations publiques, en assurant deux permanences d'une demi-journée par semaine. En 2000, 103 délégués ont ainsi été nommés dans 23 départements, et 200 autres le seront avant 2003. Hier, ils étaient réunis pour dresser le bilan d'une première année d'activité.
Proximité. La fonction n'est pas nouvelle: depuis 1978, on trouve un ou deux délégués du Médiateur par département, souvent installés à la préfecture. Mais les nouveaux nommés jouent la proximité. Installés dans les quartiers difficiles, ils reçoivent dans les bureaux de poste, les maisons de la justice, les mairies, les plates-formes des services publics. «Nous étions très attendus. Les personnes qui viennent nous voir sont souvent issues de milieux populaires et de l'immigration. Elles n'auraient jamais fait la démarche d'aller à la préfecture», constate Karima Berriche, nommée en septembre sur deux sites de Marseille. Le recrutement, plus diversifié, joue un rôle primordial à cet égard. «Nous avons féminisé, rajeuni nos bénévoles. Nombre d'entre e