Strasbourg
de notre correspondante
Sans doute ne connaîtra-t-on jamais la vérité sur la mort de Grégory Villemin, 4 ans et demi, retrouvé noyé le 16 octobre 1984 dans la Vologne, pieds et poings liés, un bonnet enfoncé sur les yeux, quelques heures après sa disparition du domicile familial de Lépanges (Vosges). La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a décidé hier de clôturer le dossier, refermant ainsi une nouvelle fois l'enquête sur ses mystères, huit ans après le non-lieu pour «absence de charges» prononcé le 3 février 1993 en faveur de Christine Villemin, la mère du petit garçon.
Cette décision était inéluctable dès lors que les analyses ADN demandées l'an passé n'avaient rien donné: en octobre, les experts du laboratoire de génétique moléculaire du CHU de Nantes avaient estimé que le mélange d'ADN qu'ils avaient «visualisé» à deux reprises sur un demi-timbre, vestige d'une lettre du «corbeau» qui avait harcelé des mois durant la famille Villemin, était «ininterprétable».
Tests. L'espoir de découvrir un jour la vérité sur l'assassinat de l'enfant était revenu au printemps 2000. Les tests ADN, inexistants il y a 16 ans, allaient peut-être permettre aujourd'hui ce qui avait été impossible jadis: l'identification du «corbeau» et, de là, de l'auteur du meurtre. C'est sur cette base que la cour d'appel de Dijon avait ordonné, à la demande des parents et des grands-parents paternels de l'enfant, la reprise de l'enquête.
Mais de tout le volumineux dossier relatif à l