Une journée sans sage-femme, ou presque. Dans toute la France, les sages-femmes ont déposé leurs blouses et ont manifesté, hier, pour la troisième fois depuis le début de leur mouvement. Une journée particulièrement suivie dans les cliniques privées. Une journée surtout sans incident. «Il s'est agi en fait d'une grève symbolique, avec l'interruption des formalités administratives, mais à aucun moment la santé des patientes n'est mise en danger», précisait, hier Josyane, de Colmar: «Dans ma clinique, il n'y a qu'une sage-femme, contre quatre en temps normal. Mais elle assure les accouchements d'urgence, les autres parturientes sont renvoyées sur l'hôpital.» Une autre: «La situation varie beaucoup: en fonction de la solidarité de la direction et des obstétriciens qui assureront les accouchements, un nombre plus ou moins important de sages-femmes ont été assignées.»
A Paris, dans un cortège joyeux et tonique, un millier d'entre elles ont convergé jusqu'aux abords de l'hôtel Matignon. Au ministère de la Santé, une délégation a pu être reçue pour demander «l'ouverture de négociations quadripartites entre le ministère, les syndicats, le patronat [des cliniques] et des représentantes des sages-femmes». Cette requête est une condition pour un «arrêt de la grève». En province, l'Aquitaine, la Bourgogne, la Bretagne, le Languedoc-Roussillon, le Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes ont été les régions les plus touchées.
Aujourd'hui, le mouvement se trouve à un moment clé. Unies dans un même comb