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Libération

Un petit canon à l'occasion

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Une étude confirme qu'en France, on boit moins de vin, mais du meilleur.
par Valérie FREUND
publié le 13 avril 2001 à 0h28

La consommation occasionnelle prend le pas sur la consommation régulière. Tel est le principal enseignement de l'enquête sur la consommation du vin en France réalisée par l'Onivins, l'Office national interprofessionnel des vins. Rendu public hier, ce travail a été mené auprès de 4 000 personnes de plus de 15 ans interrogées sur les relations qu'elles entretiennent avec le vin. Depuis la dernière étude, publiée en 1995, la rupture de tendance se confirme. La part des consommateurs réguliers, qui boivent du vin tous les jours ou presque, diminue, pour représenter 24 % de la population de plus de 15 ans. Celle des consommateurs occasionnels augmente et représente 40 %. Enfin, la part deceux qui ne boivent jamais de vin, se stabilise autour de 36 %, après avoir été en augmentation constante entre 1980 et 1990.

Eaux et sodas. «Le modèle ancien du vin comme boisson d'accompagnement des repas est révolu, note Christian Melani de l'Onivins. En 1980, l'eau du robinet était le seul concurrent sérieux du vin en accompagnement des repas, aujourd'hui ce sont l'eau en bouteille ou les sodas. La consommation de l'eau en bouteille a augmenté de 64 % entre 1986 et 1998 et celle des sodas de 49 %.»

Le vin, facteur de convivialité et de sociabilité, est donc devenu la boisson des occasions, grandes ou petites, du repas amélioré pris à domicile, au dîner ou dans un restaurant. C'est pourquoi les Français sont prêts à dépenser plus pour leur vin. On observe qu'ils achètent de plus en plus de vins