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Libération
Interview

«J'ai besoin d'interlocuteurs»

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publié le 18 avril 2001 à 0h30

Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, va envoyer dès demain aux 15 000 sages-femmes un courrier personnel «qui résumera ses positions». Confronté depuis quatre semaines à une grève dure et à des coordinations mouvantes qui l'accusent de «mépris», il affirme être à l'écoute.

Le gouvernement donne l'impression de ne plus rien vouloir négocier avec les sages-femmes. Est-ce que vous avez encore quelque chose à leur proposer?

Bien sûr. Nous devons renouer le dialogue interrompu. Je voudrais maintenant qu'on me réponde sur les propositions que j'ai faites. Je n'ai eu aucune réponse. La coordination initiale, les fondatrices du mouvement, était d'accord avec ce que je proposais. On les a démissionnées. Pourquoi? Le 14 mars, cinq syndicats avaient signé le protocole d'accord de la fonction publique hospitalière. Les sages-femmes obtenaient 300 francs (46 euros) d'augmentation en début de carrière, 1 805 francs (270,5 euros) au bout de dix-neuf ans. Pourquoi n'ont-elles pas réagi alors? On pouvait discuter d'une grille, d'un barème. J'ai dit que 300 francs ce n'était pas assez, on allait vers les 800 francs. Ce n'est pas en détruisant l'espoir, d'assemblée générale en assemblée générale, que l'on peut avancer. Maintenant, il y a une nouvelle coordination qui s'est alliée avec les syndicats non signataires de l'accord du 14 mars, qui eux seraient ravis que cet accord ne soit pas appliqué. Il faut que les sages-femmes discutent avec les syndicats.

Apparemment, ces syndicats n'ont