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Libération

Les liens étroits du conseiller général avec l'Afrique noire

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Des proches de Pasqua se croisent dans un dédale d'affaires.
publié le 21 avril 2001 à 0h33

«Plus les enquêtes avancent, plus le cercle de mes proches s'agrandit», ironisait jeudi soir Charles Pasqua au conseil général des Hauts-de-Seine. Des proches impliqués dans d'autres affaires judiciaires, avec lesquels le ministre de l'Intérieur n'a pas forcément entretenu des contacts privilégiés, mais qui finissent par former un réseau.

En toile de fond de plusieurs dossiers, l'Afrique.

L'affaire Elf, surtout, a mis en évidence le rôle joué par des familiers de Pasqua. Daniel Léandri, ancien garde du corps de Charles Pasqua avant de devenir son plus proche collaborateur, en 1986, au ministère de l'Intérieur, a effectué de nombreuses missions en Afrique (Gabon, Congo, Cameroun), dont il rendait directement compte à Alfred Sirven, l'éminence grise du groupe pétrolier. Léandri a par exemple expliqué aux enquêteurs de l'affaire Elf que Sirven l'avait chargé «d'une mission d'information et de sécurité pour Elf dans le golfe de Guinée». Daniel Léandri a été mis en examen pour le salaire fictif que lui versait Elf Aquitaine International (EAI), comme d'autres connaissances de Charles Pasqua.

Ainsi, François Antona, cité dans la déposition de Sabine de La Laurencie (Libération du 20 avril), a effectué, au début des années 90, une cinquantaine de missions en Afrique et en Suisse pour le compte d'Elf. Entre 1993 et 1995, Antona était lui aussi membre du cabinet de Pasqua. Paul Polverelli, un autre ancien policier, ou Antoine Pagni, un conseiller général de l'Aisne, autres membres du cl