La vieille dame et sa femme de ménage étaient assises côte à côte sur le bord du lit. Elles se disputaient. C'était des histoires de chèques que la femme de ménage avait volés, et d'argent prêté qu'elle n'avait pas remboursé. La vieille femme était furieuse. Elle s'était mise à crier, à la traiter de voleuse. La femme de ménage a eu peur, elle ne voulait pas que les voisins entendent, elle a voulu que la vieille se taise, qu'elle se calme. Alors, elle lui a mis la main gauche sur la bouche, son avant-bras droit sur le cou pour qu'elle ne bouge plus, et elle n'a pas arrêté de lui parler, de chercher à la rassurer, elle lui a dit qu'il ne fallait pas aller voir la police, qu'elle la rembourserait. Elle l'a embrassée sur le front, l'a prise dans ses bras pour lui «faire un câlin», et l'a étranglée avec ses deux mains. La vieille dame est morte le larynx écrasé.
Catherine s'en est tout de suite rendu compte, mais elle lui a pris le pouls, a écouté les battements du coeur, essuyé son visage. Elle lui a fermé les yeux avant de s'en aller. En partant, elle a glissé ce petit mot sous la porte, écrit à la va-vite: «Madame Foucher, je suis passé à 2 heures, vous n'étiez pas revenue alors, au lieu d'attendre comme l'autre fois, je passerais demain à 1h15. J'ai pris votre eau. Catherine.»
Catherine Kelessian, 39 ans, venait tous les lundis après-midi, pendant deux heures, faire le ménage chez Marcelle Foucher. Elle faisait aussi quelques courses, lui apportait des repas, la soignait de se