No sex. No drugs. Un peu de rock'n'roll quand même. A l'occasion du 4e Forum national des journaux lycéens organisé par J Presse, qui se tient depuis vendredi à Marly-le-Roi (Yvelines), la sociologue Valérie Becquet a rendu publique une enquête sur «le fonctionnement des journaux lycéens». Elle trace les limites du «droit d'expression» des lycéens, régi par une circulaire ambitieuse promue par Lionel Jospin, alors ministre de l'Education. C'était il y a tout juste dix ans. Quelques mois auparavant, la France lycéenne avait déferlé dans les rues en réclamant, pêle-mêle, «des sous», «des pions» et plus de liberté d'expression. Le message est alors reçu d'autant plus vite que le ministère a senti monter la contestation. Jacques Gonnet, directeur du Clemi, organisme dépendant du ministère chargé de promouvoir la presse à l'école, avait déjà travaillé sur le sujet: «Vers 1986, dans l'indifférence totale à ces questions, j'ai eu le sentiment que ça pouvait évoluer. Il nous fallait donc des propositions toutes prêtes.» En 1989, il commande donc un état des lieux juridiques à l'avocat Alain Weber, également militant à la Ligue de des droits de l'homme. Puis le range «au fond d'un tiroir». Sage précaution.
L'haleine d'Hussein. La même année, la première «Convention des droits de la presse jeune» se tient à Poitiers, dans une ambiance effervescente. Les récits de censure s'enchaînent: confiscation du papier de la photocopieuse, fermeture à clé du local du journal, «emprunt», par la for