A l'acte I, figure l'affichage politique: la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Elisabeth Guigou et son collègue chargé de la Ville Claude Bartolone, ont affirmé, le 20 avril, leur volonté de relancer la lutte contre les discriminations à l'issue d'une réunion avec des associations comme le Mrap ou la Ligue des droits de l'homme. Et d'annoncer une circulaire pour améliorer le fonctionnement des Codac, ces Commissions départementales d'accès à la citoyenneté, qui ont la charge de traiter les discriminations dont sont victimes les citoyens étrangers ou les Français d'origine étrangère, pour obtenir un emploi ou un logement, ou lors de démarches administratives. Les signalements aux Codac sont notamment alimentés par des appels au 114, un numéro vert mis à la disposition des victimes. Le fonctionnement de ces deux dispositifs, chevilles ouvrières de l'action des pouvoirs publics, a été épinglé dans un rapport d'inspection remis en décembre au gouvernement. «Le bilan global de l'action des Codac fait apparaître des résultats modestes par rapport aux moyens mis en oeuvre», affirmaient les auteurs du document.
En interne. A l'acte II, figure le passage à l'acte, avec le projet de circulaire lui-même. En théorie, ce texte doit améliorer l'existant. En pratique, sa rédaction amène à s'interroger sur la volonté réelle des pouvoirs publics d'aller de l'avant et de faire une place aux associations. Notamment en ce qui concerne les signalements de cas de discrimination «mettant en