Les sages-femmes sont contentes. Après avoir été reçues dans la journée par Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, leur coordination nationale a lancé, vendredi soir, un appel à la «suspension du mouvement de grève». Les sages-femmes ont donc «obtenu des avancées sans précédent pour les libérales et de grandes avancées pour l'ensemble de la profession», a déclaré Sylvie Labéride, membre de la délégation. L'appel à la fin du mouvement confirme la sérénité affichée après la réunion.

«Nous avons eu affaire à une oreille attentive, nous avons travaillé dans un climat d'ouverture. M. Kouchner a pris des engagements précis et déclaré que la profession de sage-femme doit s'affirmer à tous les niveaux», a estimé, pour sa part, Sylvie Labéribe, membre de la délégation. Le début de la réunion avait pourtant été houleux, les sages-femmes et le ministre n'étant pas d'accord sur le nombre de personnes devant composer la délégation, en l'occurrence dix ou huit. Mais le dialogue s'est finalement instauré entre les grévistes et Bernard Kouchner, qui, récemment, se plaignait, dans les colonnes de Libération, de «manquer d'interlocuteurs» (18 avril).

Concours commun. Surtout, au lendemain de la quatrième journée nationale de manifestation, et après cinq semaines de grève dure, ponctuée par des problèmes de représentativité au niveau national et des querelles syndicales, les sages-femmes ont, semble-t-il, obtenu satisfaction aujourd'hui sur des points importants. Elles souhaitaient une r