Un directeur sur le départ, «toute la panoplie» des sanctions administratives, et d'éventuelles suites pénales. La police des HLM qui enquête depuis deux mois au sein de la filiale immobilière de la Caisse des dépôts est en train de rédiger ses premières constatations. Elles sont accablantes pour l'organisme de logement social. Un système de vente d'appartements à bas prix en faveur de ses propres salariés avait été mis en place au sein de la Scic (Société centrale immobilière de la Caisse des dépôts) Ile-de-France.
La Mission interministérielle d'inspection du logement social (Milos) s'est saisie de l'affaire après les révélations (Libération du 14 février) d'un ancien salarié du groupe. Bruno Martin, 43 ans, avait dix-sept ans d'ancienneté à la Scic Habitat Ile-de-France lorsqu'il a été licencié. Son dossier est en attente de jugement devant le tribunal des prud'hommes, notamment pour des contentieux de salaires. Mais, avant que la Scic lui signifie son renvoi, en mai 1999, Bruno Martin avait dénoncé à sa hiérarchie un certain nombre de manoeuvres qui ont permis aux salariés du groupe d'acquérir, pour eux-mêmes ou leurs enfants, des appartements HLM à des prix défiant toute concurrence. Au lieu de faire cesser ces pratiques, la direction de la Scic avait préféré se séparer de ce collaborateur.
Locataires oubliés. Lorsque les inspecteurs de la Milos ont débarqué dans les bureaux de cette importante filiale de la Caisse des dépôts, ils ont eu la confirmation de tout ce qu'avai