Depuis plusieurs années, Médecins du monde assure une présence sanitaire sur les Technivals, y distribue des documents d'information sur les stupéfiants, des outils de «réduction des risques» (seringues, préservatifs, paille pour éviter la propagation de l'hépatite C chez les cocaïnomanes, vérification sommaire des produits). En l'absence de toute institution, l'organisation humanitaire est devenue l'observateur «naturel» d'un phénomène qui dépasse totalement les pouvoirs publics. Le Dr Bernard Lobeau, qui participe aux missions «rave» depuis 1997, était présent ce week-end à Marigny. Refusant de parler au nom du mouvement techno, il analyse, dit-il, «juste comme un témoin».
Ces événements attirent-ils toujours autant de monde?
Il y a deux grands Technivals par an, au printemps et à l'automne. Une tradition s'est installée, les gens sont dans l'attente de ces événements qui génèrent une histoire propre au mouvement: ceux qui sont allés à telle fête, ceux qui ont connu Melun cet automne avec des conditions météo effroyables et quarante centimètres de boue, etc. Au départ, le succès de ces rassemblements s'expliquait par deux raisons. Les free-parties sont des événements non payants et ne sont pas autorisés. Une part du plaisir tient au jeu de piste, retrouver le Technival, jouer au chat et à la souris avec les gendarmes. Les puristes ne participent pas aux raves officielles et autorisées.
Pourquoi?
Parce qu'une free-party, cela se fait au nez et à la barbe de l'establishment. Il