Marigny envoyé spécial
Un long tour et puis s'en vont. Quatre jours à danser dans la boue, y vivre, y dormir parfois. Près de 25 000 per sonnes se sont retrouvées dans un champ perdu de la Marne, au plus fort de cette free-party du 1er Mai qui s'est finalement bien passée. Même le major Léveque, commandant de la compagnie de gendarmerie d'Epernay, a reconnu que cette fête a été «relativement bon enfant».
Pourtant, ici à Marigny dans la Marne, quand on les a vus débarquer vendredi, sans prévenir, on a eu tôt fait de les appeler les «zombies». Ils sont arrivés avec treillis, «camions de couchage» et enceintes acoustiques. Une foule qui n'en finissait pas d'affluer, mais une invasion nullement spontanée. Officiellement, personne ne sait qui organise ces événements, ni comment sont choisis les lieux.
Contacts et relais. Les derniers avertis sont souvent les forces de l'ordre. Les ravers, Français, Anglais, Belges, Allemands... étaient au courant depuis plus d'une semaine que la «teuf» du 1er Mai se tiendrait à l'est de Paris. «On a d'abord des infos sur la zone, puis l'itinéraire précis deux ou trois jours avant», raconte Fabrice, un habitué de ces rencontres, plombier dans le civil. Comment? «Les travellers qui possèdent les camions, les groupes électrogènes et font la musique ont des contacts dans tous les lieux techno, ce sont eux les organisateurs.» Ceux qui vendent de l'alcool et les dealers font d'excellents relais: des flyers (petits tracts) sont ensuite distribués dans