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Libération

Le ministère note les lycées et leurs efforts

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Le document multiplie les critères pour évaluer la performance des établissements.
publié le 3 mai 2001 à 0h45

Sept ans, âge de raison ? Pour la première fois depuis qu'ils ont été rendus publics en 1994, les «indicateurs de performance des lycées», publiés hier, n'ont pas (encore) fait l'objet de couvertures tapageuses dans la presse. Jusque-là, ces «indicateurs» servaient de base aux «palmarès» et autres «bancs d'essai» des lycées. Jean-Richard Cytermann, directeur de la programmation et du développement au ministère de l'Education nationale, a donc prévenu, comme chaque année, en présentant les indicateurs 2000 (1) : «Ce document n'a rien d'un palmarès, il a au contraire été conçu à son origine en réaction aux palmarès simplistes ou abusifs publiés ici et là dans la presse et ne tenant compte que des résultats au bac.»

«Valeur ajoutée». De fait, ces indicateurs ne se contentent pas de rendre public le taux de réussite au bac de chaque établissement. Ils fonctionnent autour de la notion de «valeur ajoutée». Essentiellement sur deux critères : l'âge des élèves et leur origine socioprofessionnelle.

L'an dernier, 91 % des élèves les plus jeunes et issus des catégories les plus favorisées ont obtenu leur bac contre 66,8 % des élèves les plus âgés et issus des catégories les plus défavorisées. Afin de mesurer l'efficacité des établissements, le ministère fixe pour chacun un «taux de réussite attendu» (en fonction de ces deux critères) puis le rapporte au taux réel. Idée : valoriser ceux qui font «mieux» que prévu. Et analyser ceux qui font «moins bien». «Il s'agit d'un outil qui permet de