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Libération

Les matières scientifiques manquent de cerveaux.

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A Lille, les profs sont invités à orienter plus d'élèves dans ces filières.
publié le 8 mai 2001 à 0h48

Une nouvelle attaque contre l'intégrité des savoirs selon les uns. Une mesure de salubrité publique selon les autres. Les premiers sont enseignants, les seconds aussi. Mais les uns enseignent les sciences dans le secondaire, tandis que les autres professent la technologie ou les matières techniques dans le secondaire, ou encore les sciences dans le supérieur.

Tout commence sous la plume de deux inspecteurs pédagogiques régionaux de l'académie de Lille. Début avril, ils adressent un courrier aux enseignants de mathématiques, physique chimie, sciences de la vie et de la Terre (SVT) et technologie dans les collèges et lycées de l'académie. Objet: «les conseils de classe de fin d'année en troisième et seconde et l'orientation». Objectif: «gagner le défi des 5 % d'orientation en plus» (en gras dans le texte) vers les sections scientifiques et techniques. Le courrier rappelle «le cruel déficit des orientations vers les formations scientifiques et techniques», situation qui «ne manquerait pas d'entraîner de graves dysfonctionnements de notre pays si nous ne savions y mettre un terme». Puis il indique la méthode préconisée: «inciter (souligné dans le texte) les élèves "hésitants" à choisir cette voie [...] porteuse d'avenir et de débouchés réels». Les auteurs jugent également «opportun» de rappeler que «pour suivre des études scientifiques et techniques, il n'est pas utile d'être performant dans toutes les disciplines scientifiques à la fois (souligné dans le texte)». Ils demandent d