Quoi de plus horripilant qu'un rhume? Pour autant, faut-il courir un risque quelconque en prenant des médicaments antirhumes? La question, pour caricaturale qu'elle soit, n'est pas tout à fait nouvelle. Elle a ressurgit hier, après la publication d'un article dans le Figaro, s'étonnant qu'un décongestionnant soit interdit aux Etats-Unis, mais toujours prescrit en Europe et en France.
De fait, la plupart des produits antirhume, comme Humex, Actifed, etc. , contiennent tous un même vasoconstricteur, à base de phénylpropanolamine (ou ppa). Le produit est efficace et sert à décongestionner le nez, réduisant ainsi la très désagréable montée des eaux. Mais comme toute molécule, il n'est pas sans conséquence. En décembre 2000, une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, indiquait que ce vasoconstricteur pouvait augmenter le risque d'hémorragie cérébrale. L'étude avait comparé deux types de populations: un premier groupe de 700 patients ayant souffert d'hémorragie cérébrale. Et un autre, de près de 1 400 personnes en bonne santé. Les chercheurs de l'université de Yale avaient essayé de préciser si le fait de prendre des médicaments à base de ppa pouvait influencer la survenue d'accidents vasculaires.
Coupe-faim. Ce risque reste faible. Il est multiplié par 1,49 par la prise de ppa lorsque le produit est utilisé dans l'indication de «coupe-faim», et par 1,23 dans le cas des médicaments antirhume. A partir des résultats de cette étude, les autorités américaines ont néa