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Libération

Les futurs vétos ne veulent pas être des bêtes à concours

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Des écoles très sélectives alors que les besoins changent.
publié le 11 mai 2001 à 0h50

Ils ont la rage, les candidats aux écoles vétérinaires. Par les crises qui courent, leurs aînés vétos sont devenus les derniers des médecins de campagne, veillant sur la santé de nos bêtes et, partant, de nos têtes. Le métier a la cote qui monte. Mais voilà. Les écoles vétérinaires, elles, ont les quotas qui baissent. 436 élèves seront admis à intégrer «véto» à la rentrée 2001. Contre 459, cinq ans auparavant, en 1996. Fixé par le ministère de l'Agriculture, le numerus clausus qui filtre l'entrée aux quatre grandes écoles françaises vétérinaires (Maisons-Alfort, Lyon, Toulouse, Nantes) diminue, doucement mais sûrement. La pente est particulièrement abrupte pour les élèves qui vivent le «tunnel» des «prépas véto» (un an d'études après le bac sanctionné par le concours d'entrée aux écoles vétérinaires). Ils n'auront en 2001 que 376 places, contre 444 en 1996, 60 places étant réservées cette année à des Deug et BTS. Les élèves vétérinaires organisent donc une manifestation à Paris le 18 mai prochain. Pour une ouverture du recrutement aux écoles. Et une réflexion globale sur la formation à cette profession en pleine mutation.

Stratagèmes. «Il n'y a pas trop de vétérinaires en France. Je suis pour l'ouverture du numerus clausus», estime Jeanne Brugère-Picoux, professeur à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort. Pourtant, la compétition pour devenir vétérinaire est devenue si redoutable dans l'Hexagone que les stratagèmes de contournement se multiplient. Jusqu'à l'absurde. Depuis la