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Libération
Interview

«50% de réussite pour les cas difficiles»

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publié le 12 mai 2001 à 0h51

Marie Cammas est, depuis 1997, proviseure du lycée Jean-Pierre-Timbaud de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Ce lycée polyvalent de 1200 élèves héberge 230 pensionnaires. C'est l'un des plus gros internats publics d'Ile-de-France, région dont les capacités d'accueil sont notoirement insuffisantes. La majorité des internes ont choisi cet établissement pour ses filières rares (topographie, économie de la construction et construction métallique) ou parce qu'il offre à des sportifs de haut niveau (judo, foot, athlétisme) la possibilité de poursuivre leur scolarité. Mais pour environ 60 élèves, il joue le rôle de ces internats de proximité que le ministère souhaite promouvoir: il accueille en priorité des adolescents en difficultés, dans leur famille ou dans leur quartier.

Faudra-t-il faire de la publicité pour remplir l'internat du lycée Jean-Pierre -Timbaud?

Pas vraiment. Les demandes affluent. Depuis mars, j'en reçois pratiquement tous les jours. Il ne va pas être facile de faire le tri. Quand je suis arrivée en 1997, nous avions 170 internes. Ils étaient 230 à la rentrée 2000. Notre capacité maximale est aujourd'hui de 250 élèves.

Comment expliquer cette hausse de la demande?

Il est beaucoup question de l'internat. Les ministres en parlent. Les médias aussi. Pendant les dernières vacances de Noël, j'ai reçu énormément de demandes de familles. C'était juste après la diffusion sur TF1 de reportages sur le sujet.

A quelles demandes êtes-vous confrontée?

Il y a les élèves livrés à eux-mêmes