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Libération

Un militant basque libérable

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Après 17 ans de prison, sa peine est ramenée au maximum légal.
publié le 12 mai 2001 à 0h51

Gabriel Mouesca, militant basque de 39 ans, plusieurs fois condamné pour des affaires liées à l'organisation clandestine Iparretarrak (IK), pourrait être libéré mercredi après dix-sept ans de prison. Selon son avocat bayonnais, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rendu jeudi une décision visant à ramener à vingt ans d'emprisonnement l'exécution de deux peines de quinze que le nationaliste basque purge actuellement. La cour n'a pas prononcé la confusion des peines, mais son temps de détention a été porté au «maximum légal». Et compte tenu des remises de peine auxquelles il peut prétendre, Mouesca serait libérable dès le 16 mai.

Souricière. Dernier obstacle à cette libération, le recours, suspensif, que le procureur général de Paris peut encore déposer avant le 15 mai minuit. Un acte judiciaire peu envisageable car la France a déjà été condamnée, en 1998 par la Cour européenne des droits de l'homme, pour n'avoir pas jugé le Basque dans des «délais raisonnables». En effet, accusé d'être impliqué dans une fusillade à Léon dans les Landes en août 1983, où un gendarme avait été tué, Mouesca n'a été jugé pour ces faits qu'en mars 2000. Après cette fusillade, dans laquelle étaient impliqués trois autres membres d'IK, dont Poppo Larre, militant dont on est sans nouvelle depuis, Gabi Mouesca tombe dans une souricière le 1er mars 1984. A ses côtés, Didier Lafitte, activiste basque qui est abattu dans le dos par la police. Incarcéré à Tarbes puis à Pau, Mouesca s'év