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Libération

1 500 volontaires pour les collèges sensibles

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Les enseignants ont bien accueilli les incitations à la stabilisation en Ile-de-France.
publié le 15 mai 2001 à 0h52

En septembre 2001, plusieurs centaines de nouveaux professeurs iront volontairement enseigner dans des collèges sensibles d'Ile-de-France. Ce sera le premier effet tangible du plan de lutte contre la violence scolaire que Jack Lang dévoilera le mois prochain. «On va enfin avoir des enseignants qui restent avec nous plus longtemps que nos élèves. Mine de rien, c'est une révolution», assure le principal d'un collège concerné par cette innovation.

Car, loin d'être volontaires, les affectations dans ces établissements sont le plus souvent vécues comme des punitions: dans une carrière, le passage dans un collège de banlieue est une sorte d'enfer obligé dont il faut sortir au plus vite. A peine nommés, les jeunes professeurs attendent avec impatience leur mutation vers des quartiers plus paisibles. D'où une très forte instabilité qui rend certains collèges ingérables: il faut parfois renouveler chaque année plus de la moitié de l'équipe enseignante.

La fidélisation des équipes est, tous les spécialistes le proclament, une condition nécessaire de la lutte contre la violence. C'est pourquoi le ministère a décidé la mise en place d'une série de mesures dérogatoires visant à encourager les candidatures d'enseignants débutants dans les collèges les plus instables, tous situés en Ile-de-France (Libération du 27 avril).

Garantie. Les recteurs des trois académies concernées (Paris, Créteil et Versailles) ont présenté hier le bilan de cette initiative: selon eux, près de 1 500 jeunes se sont