C'est un retour quasi programmé sur la scène judiciaire. L'ancien ministre de l'Industrie Gérard Longuet démissionnaire pour cause d'«affaires» en 1994 , président du conseil régional de Lorraine, a été placé en garde à vue, hier, dans l'affaire des marchés truqués de la région Ile-de-France. Son retour était prévisible depuis les aveux aux juges de l'ex-trésorier du Parti républicain (PR), Jean-Pierre Thomas, début décembre. Lancés par des chefs d'entreprise sur la piste d'un partage entre partis d'une commission de 2 % sur les marchés de rénovation des lycées de la région, les juges avaient placé en garde à vue, le 29 novembre, Jean-Pierre Thomas, Louise-Yvonne Casetta et Gérard Peybernes, trésoriers occultes du PR, du RPR et du PS. Puis, presque simultanément, Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, mis en examen, écroué, et trois jours après remis en liberté par la chambre d'accusation. Récemment, les juges Marc Brisset-Foucault, Armand Riberolles et Renaud Van Ruymbeke ont procédé à une nouvelle série d'auditions.
Partage. Le 5 décembre, Gilbert Sananès, le patron du bureau d'études qui avait géré et truqué les appels d'offres, avait soudain tourné les projecteurs sur Michel Roussin. Roussin, qui aurait décidé lors d'une réunion à l'Hôtel de Ville d'un partage du terrain entre collecteurs de fonds, et qui aurait ordonné au fameux Jean-Claude Méry de «ne plus s'occuper des lycées d'Ile-de-France». Roussin, que Jean-Pi