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Libération

Longuet en garde à vue: le retour

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L'affaire des marchés truqués d'Ile-de-France rattrape l'ancien ministre.
publié le 16 mai 2001 à 0h53

C'est un retour quasi programmé sur la scène judiciaire. L'ancien ministre de l'Industrie Gérard Longuet ­ démissionnaire pour cause d'«affaires» en 1994 ­, président du conseil régional de Lorraine, a été placé en garde à vue, hier, dans l'affaire des marchés truqués de la région Ile-de-France. Son retour était prévisible depuis les aveux aux juges de l'ex-trésorier du Parti républicain (PR), Jean-Pierre Thomas, début décembre. Lancés par des chefs d'entreprise sur la piste d'un partage entre partis d'une commission ­ de 2 % ­ sur les marchés de rénovation des lycées de la région, les juges avaient placé en garde à vue, le 29 novembre, Jean-Pierre Thomas, Louise-Yvonne Casetta et Gérard Peybernes, trésoriers occultes du PR, du RPR et du PS. Puis, presque simultanément, Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, mis en examen, écroué, et trois jours après remis en liberté par la chambre d'accusation. Récemment, les juges Marc Brisset-Foucault, Armand Riberolles et Renaud Van Ruymbeke ont procédé à une nouvelle série d'auditions.

Partage. Le 5 décembre, Gilbert Sananès, le patron du bureau d'études qui avait géré ­ et truqué ­ les appels d'offres, avait soudain tourné les projecteurs sur Michel Roussin. Roussin, qui aurait décidé lors d'une réunion à l'Hôtel de Ville d'un partage du terrain entre collecteurs de fonds, et qui aurait ordonné au fameux Jean-Claude Méry de «ne plus s'occuper des lycées d'Ile-de-France». Roussin, que Jean-Pi