Menu
Libération

Syndrome du Golfe: pas de certitudes mais des indemnités

Article réservé aux abonnés
La mission parlementaire a rendu son rapport hier.
publié le 16 mai 2001 à 0h53

Le syndrome du Golfe n'existe peut-être pas, mais ses victimes doivent être indemnisées. C'est en substance la conclusion de la mission parlementaire d'information sur les conditions de l'engagement des militaires français dans le Golfe (1990-91), dont le rapport a été rendu public hier. En sept mois d'enquête, les députés sont parvenus à faire la lumière sur de nombreux risques auxquels les soldats ont été exposés lors de la guerre contre l'Irak: prises de médicaments comme la pyridostygmine (antichimique) ou le virgyl (antisommeil), absence d'information sur l'uranium appauvri, gaz toxiques, pollution de l'air par les incendies de puits de pétrole, etc.

«Dommage collatéral». Les armées alliées s'attendaient à une guerre chimique, mais «si les dangers ont été pris en considération, les menaces n'ont pas été forcément toujours maîtrisées», constatent les trois rapporteurs (PS), Bernard Cazeneuve, Michèle Rivasi et Claude Lanfranca. A partir de documents jusqu'à présent classés «secret défense», ils dressent par exemple un tableau affligeant du mauvais fonctionnement des appareils de détection chimique, les «Detalac».

«Les militaires français ont bien été en présence de neurotoxiques et de vésicants», deux gaz de combat, affirment-ils, donnant les dates et les lieux. D'où provenaient ce gaz? On l'ignore avec certitude, mais il s'agit sans doute d'un «dommage collatéral» des bombardements de sites irakiens par les alliés. C'était certes de très faibles doses, mais il est possibl