Lille correspondance
Changer la ville. Ce pour rait être le slogan du Grand projet urbain (GPU) qui se termine et celui du Grand projet de ville (GPV) qui commence. Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville, en visite dans la métropole pour la signature du GPV, constatera aujourd'hui que malgré l'argent public injecté depuis vingt ans, nettoyer, reconstruire, verdir et restaurer reste une urgence dans certains quartiers de Roubaix, Tourcoing et Lille. Trop de maisons murées, d'usines à l'abandon, de logements sans tout à l'égout. Les usines textiles avaient, certes, donné du travail, mais elles avaient apporté, en prime, des cheminées géantes et des logements sans confort. Le chômage est arrivé, massif, et a livré à l'abandon les hommes, et les murs. A bout de bras, pouvoirs publics et associations tentent de remettre les hommes sur pied et d'inventer une vie avec ce que l'industrie a laissé.
Zone franche. Le GPU (1994-2000) et son milliard de francs a fait respirer 13 quartiers en difficulté de Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et Croix. Il était le seul plan intercommunal, parmi les 14 de France. A Roubaix, l'ancienne friche Phildar est devenue un parc. La friche Roussel a retrouvé, elle, son lustre d'usine du XIXe avec ses colonnes d'acier et ses escaliers massifs. Elle abrite maintenant les Ballets du Nord de Maryse Delente, la compagnie de rue «Dans la rue la danse» et des entreprises de design, d'infographie et de multimédia. L'argent public (dont un tiers versé par les