Profil bas. La droite parisienne a fait preuve de retenue hier au Conseil de Paris, lors du débat consacré à la dissolution de la cellule logement. Personne sur les bancs de droite n'a défendu la survie de ce service rattaché au cabinet du maire et chargé d'attribuer annuellement près de 2 500 HLM. Forte d'une vingtaine de collaborateurs, installée dans un local discret de l'Hôtel de Ville protégé par un digicode, cette cellule symbolisait des méthodes singulières dans la gestion du logement social. «A Paris, chacun le sait, la question du logement a souvent été associée [...] à des pratiques où se mêlaient clientélisme, arbitraire ou opacité. Nous souhaitons y mettre un terme», a justifié sèchement le nouveau maire PS, Bertrand Delanoë.
L'ancien service est remplacé par une commission d'attribution collégiale, dans laquelle siégeront deux élus de la majorité, un élu de l'opposition, deux personnalités du monde associatif, un représentant des organismes d'HLM et un représentant du préfet de Paris. Elle sera présidée par l'adjoint au maire chargé du logement, Jean-Yves Mano (PS). La commission se réunira une fois par semaine pour examiner les demandes d'HLM relevant du contingent du maire. La cellule, créée en 1983 par Jacques Chirac, est donc morte et avec elle le fichier informatique «Silex», dans lequel étaient répertoriés tous les dossiers d'HLM transitant par le bureau du maire, notamment ceux «poussés» par des élus, des ministres et même la famille présidentielle. Entre