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Libération

Marchiani, mis en examen, garde son aplomb.

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Le député européen a été entendu dans l'affaire du trafic d'armes en Angola.
publié le 23 mai 2001 à 0h57

Jean-Charles Marchiani, député européen et baron du RPF aux côtés de Charles Pasqua, a ces intonations de quelqu'un qui en vu d'autres et se sent parfaitement à l'aise. Il n'est pas particulièrement ravi d'avoir été mis en examen hier par le juge Philippe Courroye, pour «recel d'abus de biens sociaux et trafic d'influence». Mais, d'une certaine façon, il est soulagé: «Nous sommes allés au-delà de ce qui était demandé et nous avons fait la preuve qu'aucune des accusations ne tenait.»

Jean-Charles Marchiani était entendu dans le cadre de l'instruction sur l'affaire du trafic d'armes en Angola et des «dépenses» faites par le dirigeant de Brenco, Pierre Falcone, gestionnaire de l'opération angolaise depuis 1994. «On nous soupçonne d'avoir touché de l'argent de la société Brenco-France pour financer la liste Villiers-Pasqua aux élections européennes de 1999, mais nous avons fait la démonstration, d'une part, que les documents en possession de la justice sont bien antérieurs à la décision de se lancer dans la campagne; d'autre part, qu'aucune sortie sous forme de chèques, de virements ou de quoi que ce soit d'autre n'est sortie de Brenco-France vers nous, puisque la comptabilité de Brenco-France a été intégralement versée au dossier», déclare Marchiani, joint par Libération.

Pseudo. Défendu par Jacques Trémolet de Villers, le préfet hors cadre est soupçonné d'avoir perçu en 1997 et en 1999 des versements de 300 000 et de 450 000 dollars. Les enquêteurs ont retrouvé trace de ces vers