Menu
Libération

Marchés publics: Giraud contre-attaque

Article réservé aux abonnés
Demande d'annulation de la mise en examen de l'ex-ministre RPR.
publié le 24 mai 2001 à 0h58

C'est le premier vrai tir de barrage contre l'instruction en cours sur la corruption et les trafics des marchés publics passés par la région Ile-de-France pour la rénovation des lycées. Au nom de Michel Giraud, l'ancien président RPR du conseil régional, l'avocat Hervé Temime a déposé hier une requête pour obtenir que la mise en examen de son client soit annulée. C'est une action nouvelle, désormais autorisée par la mise en oeuvre de la loi du 15 juin 2000, sur la présomption d'innocence, qui élargit les droits de la défense.

Vous avez mis mon client en examen parce qu'il est supposé avoir eu connaissance des ententes passées entre les entreprises, parce qu'il aurait forcément connu l'ensemble des pratiques de concertation ­ réunion préalable avant l'attribution des marchés, répartition de ceux-ci, sans le démontrer. C'est en substance le raisonnement soutenu, alors que la loi exige que les charges soient précisément notifiées.

L'ex-patron de la région Ile-de-France se bat pied à pied. L'une de ses collaboratrices, Christine Lor, a été mise en examen : des traces manuscrites, des accusations de versements de fonds ­ entre autres à l'ancien président de la commission d'appel d'offres, le CDS Michel Elbel ­ pèsent contre elle. Gilbert Sananès, le patron du bureau d'études ­Patrimoine-Ingénierie ­ par lequel transitait toute la préparation des offres des entreprises, a également été mis en examen. Mais Michel Giraud, malgré l'implication de son entourage proche, nie toute partici