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Les étrangers de retour sur les campus français

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Européens, Chinois... l'origine des étudiants s'est diversifiée.
publié le 25 mai 2001 à 0h59

Pour la première fois depuis dix ans, le nombre d'étudiants étrangers en France augmente. Mais cette population a bien changé. Une note du ministère de l'Education nationale rendue publique la semaine dernière révèle que les étrangers inscrits sont 6 % de plus en 1999 que l'année précédente. La part des étudiants non nationaux atteint ainsi pour l'année 1999-2000 une moyenne de 9 %: avec 159 000 personnes (dont 8 sur 10 à l'université). Après une longue érosion, on a donc presque retrouvé le niveau de 1985. Mais aujourd'hui l'origine des étudiants s'est diversifiée.

L'accueil des étudiants étrangers sur les bancs des universités françaises accusait une baisse régulière depuis une décennie. En 1997, Patrick Weil tirait la sonnette d'alarme: «L'obsession du risque migratoire a conduit la France à adopter une politique frileuse et indifférenciée qui la marginalise dans les grands courants d'échanges intellectuels et économiques et lui est préjudiciable.» Jacques Attali, soucieux «que l'enseignement supérieur français conserve ainsi une place de premier plan dans la compétition mondiale», enfonçait le clou et constatait en 1998 que la France devait accueillir davantage d'étudiants étrangers. Enfin, un an après, le député PS Alain Clayes insistait sur le fait que la France ne pouvait «rester à l'écart». Car l'enjeu est de taille: la compétitivité de l'Hexagone sur le grand marché de la formation qui brasse 130 milliards de francs.

Mobilisation. Alarmés par ces rapports, les ministè