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Libération

Des mères parties sans laisser d'identé

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Des enfants nés sous X lancent des «avis de recherche» à l'occasion de la Fête des mères.
publié le 26 mai 2001 à 1h01

Dimanche, c'est Fête des mères. Samedi, ils se réuniront à 15 heures, au Trocadéro (Paris), place Bellecour (Lyon) et à Clermont-Ferrand pour célébrer une ombre. Nés sous X ou abandonnés, ils cherchent tous leur «mère de naissance» et d'éventuels frères et soeurs.

En cette année 2001, la «fête des mères inconnues» n'est plus tout à fait celle des causes perdues. Le 31 mai, l'Assemblée va débattre du projet de loi réformant l'accouchement sous X. Présenté en janvier par Ségolène Royal, ministre de la Famille, ce texte prévoit la création d'un «Conseil national pour l'accès aux origines personnelles» (CNAOP) qui centralisera les données disponibles sur les enfants nés sous X, données recueillies auprès des mères, de leurs proches ou des organismes sanitaires et sociaux.

Si une mère cherche à revenir sur son anonymat, le CNAOP enregistrera sa décision; si un enfant «né sous X» désire connaître ses origines, le CNAOP recherchera la mère pour la convaincre de laisser l'enfant accéder à son dossier.

La loi ne consacre pas le droit absolu à connaître ses origines, mais elle permettra de créer une passerelle entre ceux qui cherchent à se retrouver et ne rencontrent, le plus souvent, que des obstacles administratifs. Ce texte, estime la Cadco, principale association de défense des «sous X», «prend acte de notre souffrance et de la légitimité de notre combat». En 1999, 560 enfants sont nés sous X, phénomène en nette diminution depuis la légalisation de l'avortement. 400 000 personnes ne