Quelle est la situation de l'encéphalopathie spon giforme bovine (ESB) en France ? Quel est le risque, aujourd'hui encore, de manger de la vache folle ? Six mois après que la crise a secoué l'Hexagone, ses assiettes et ses fermes, deux bilans tentent d'éclairer ces questions. Le premier, révélé hier par la directrice générale de l'alimentation au ministère de l'Agriculture, Catherine Geslain- Lanéelle, concerne les bovins destinés à la consommation. Le second, qui figure dans un rapport que rendra public aujourd'hui l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation (Afssa), concerne les bovins «à risque» accidentés ou abattus d'urgence tous destinés à la destruction. Résultat, deux chiffres. Deux indicateurs qui montrent que la maladie est encore bien présente sans que l'on puisse distinguer le frémissement d'un fléchissement tant espéré pour la fin 2001.
Vitesse de croisière. En premier lieu, le bilan présenté par Catherine Geslain-Lanéelle. Il est à cet égard édifiant. La directrice générale de l'alimentation a révélé hier le résultat de la campagne de tests de dépistage en abattoir de tous les bovins âgés de plus de 30 mois destinés à la consommation. Lancé dans l'urgence le 2 janvier 2001, le dépistage «tourne» aujourd'hui à une vitesse de croisière d'environ 40 000 tests par semaine. Réalisé dans 64 laboratoires agréés qui couvrent l'ensemble du territoire, il «satisfait ainsi le flux des abattages des bovins adultes». Résultat de l'opération : «Sur 720 000