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Libération

Fresnes: le patron de la pilote porte plainte

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L'hélico, détourné pour l'évasion, aurait essuyé des tirs de gardiens.
publié le 30 mai 2001 à 1h02

C'est la loi qui le dit. S'il n'y a pas moyen de faire autrement, les surveillants sont tenus de «déployer la force armée» lorsque des intrus tentent de pénétrer dans une prison ou que des détenus tentent de s'en évader. Lorsqu'un hélicoptère survole un centre pénitentiaire, comme dimanche à Fresnes, le surveillant peut donc tirer sur les détenus accrochés à la corde qui pend de l'appareil. En revanche, il est interdit de faire feu sur un engin aérien.

Coups de feu. Voilà pourquoi Frédéric Aguettant, le patron d'Hélifrance, a porté plainte contre X au commissariat de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), dimanche soir. Prise en otage par des complices des deux prisonniers, sa pilote a été contrainte de voler vers les prisons de Fresnes. Des coups de feu ont été tirés. L'hélicoptère a été touché à trois reprises et un de preneurs d'otages blessé à la jambe, selon la pilote. Tandis que dans un mirador un surveillant tombait, touché au poumon. Hier, il se trouvait toujours dans un état grave.

«Vous avez déjà vu qu'on canarde un car scolaire avec des gosses kidnappés dedans ?, s'indigne Frédéric Aguettant. Peu importe qui a tiré en premier, oublions même l'hélicoptère. Tout ce que je sais, c'est qu'on ne tire jamais sur des otages, même si les malfrats tirent !» Sa colère est avivée par une lettre adressée le 22 mai par Martine Viallet, la directrice de l'Administration pénitentiaire (AP), au Groupement français de l'hélicoptère et au Syndicat national des exploitants d'hélicoptères. El