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Libération

Nuit agitée à Pointe-à-Pitre

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Incidents vendredi soir entre jeunes et forces de l'ordre.
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publié le 4 juin 2001 à 1h08

Retour au calme, samedi, à Pointe-à-Pitre. Aucun incident n'a été signalé. Commerces et écoles ont ouvert leurs portes normalement au lendemain d'une nuit d'agitation au cours de laquelle une patrouille de gendarmerie a été la cible de trois tirs de chevrotines, tandis que des tirs de «petits plombs» ont visé des policiers.

L'appel lancé, vendredi soir, par la centrale syndicale indépendantiste UGTG demandant à tous ses adhérents de «cesser le travail dès samedi et tant que Michel Madassamy», le secrétaire général de l'Union des travailleurs des produits pétroliers de l'UGTG emprisonné vendredi, «ne sera pas libéré» ne semble pas avoir été suivi. La plupart des stations-service de l'île étaient ouvertes samedi, à l'exception de trois.

Le premier adjoint faisant fonction de maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou (PPDG), a publié un communiqué s'en prenant aux «apprentis dictateurs» ayant «soumis la population à la terreur quelques heures durant» et qui, selon lui, «tiennent un double langage: celui de la défense des intérêts des Guadeloupéens tout en mettant à sac, comme par hasard, le fruit du travail des chefs d'entreprise de notre pays».

Selon un bilan officiel, sept membres des forces de l'ordre ont été blessés, onze personnes interpellées, deux voitures renversées et quatre magasins défoncés ou pillés durant la nuit de vendredi à samedi. Plusieurs boutiques ont, par ailleurs, été l'objet de tentatives d'effraction, souvent infructueuses, et plusieurs façades vitrées commer