Le lieu était symbolique: rue Petit, quatre bâtiments délabrés où vivent 231 personnes forment un véritable bidonville dans le XIXe arrondissement de Paris. C'est là que le nouvel adjoint au Logement, Jean- Yves Mano (PS), a choisi hier de détailler la politique municipale de lutte contre l'habitat insalubre. La gauche parisienne est très attendue sur ce dossier, car des promesses ont été faites pendant la campagne par le candidat Bertrand Delanoë. De surcroît, l'affaire n'est pas simple, puisqu'il faudra reloger toutes les familles avant d'envisager la réhabilitation ou la démolition-reconstruction des immeubles. La rapidité de l'intervention municipale dépendra des marges susceptibles d'être dégagées dans le parc HLM, afin d'accueillir les habitants qui seront déplacés. Le relogement des 63 familles de la rue Petit prendra à lui seul probablement plus d'un an.
Squat. Mais l'insalubrité dans la capitale ne se limite pas à quelques îlots semblables à celui-là. Selon un inventaire établi par la Direction du logement et de l'habitat, 600 immeubles seraient concernés, dont une centaine appartiennent en direct à la Ville qui les a préemptés dans le cadre d'opérations d'urbanisme. Près de la moitié sont squattés par des familles, parfois inscrites au fichier des demandeurs de HLM de la Ville depuis des années.
La nouvelle municipalité se donne «un délai de sept à huit ans» pour résoudre l'essentiel des situations d'insalubrité, a indiqué hier Jean-Yves Mano, en commençant par les