Une analyse des Renseignements généraux, intitulée «Extrême gauche 2000» et révélée par le Parisien, répertorie 254 groupes, associations ou partis politiques, et, selon le quotidien, «155 personnalités fichées à l'extrême gauche», dont certaines de la majorité plurielle.
Ce rapport de 118 pages que Libération s'est procuré recense en annexe tous les noms cités avec date et lieu de naissance, profession exacte et groupe d'appartenance. Ainsi, Pierre Vidal-Naquet «né le 12 juillet 1930 à Paris (VIIe)», «historien», se retrouve dans la liste alphabétique comme «figure emblématique des milieux pétitionnaires» parce qu'il figure (en page 53) dans le comité de parrainage du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, basé à Lyon. Même Jerry Rubin, leader du mouvement «yippie» aux Etats-Unis, dont un extrait du livre Do It illustre la «mutation et tradition» de l'extrême gauche en France, est inscrit à la lettre «R».
Fiches. La plupart des noms du «glossaire» selon la terminologie RG ont un «dossier individuel» plus complet aux RG. Police dite politique, les RG, souvent promis à la destruction par les hommes politiques, perdurent toujours. Certes, ils n'ont plus le droit de noter «les opinions politiques» des citoyens ni de surveiller les partis, y compris le Front national, depuis l'écoute en direct du conseil national du PS en 1994. Mais un décret de 1991 les autorise toujours à ficher les «activités» des personnages publics qui «exercent» ou «jouent u