Sont-ce les versets qu'elle récite, ses incantations, les cierges qu'elle dépose, en tigresse du combat aux côtés de son Jeannot? Ou bien l'alchimie des couloirs du Palais de justice, ses intrigues, et le talent de ses avocats? Toujours est-il que Xavière Tiberi peut accrocher au revers de ses tailleurs une quatrième médaille de justiciable vernie.
Hier, la chambre d'instruction a décidé d'annuler le premier interrogatoire de l'ex-mairesse de Paris dans l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement, ainsi que celui d'Anne-Marie Affret, la vigie du Panthéon, la collaboratrice fidèle, celle qui a accompagné le couple dans ses grandes et petites conquêtes des urnes depuis 1980. Ces deux interrogatoires s'étaient déroulés au mois de juillet 2000, après que leurs mises en examen avaient été notifiées par courrier au début du mois. Ces interrogatoires sont dits, dans le code de procédure pénale, de «première comparution». Si cet arrêt devient définitif, les juges Jean-Paul Valat et Philippe Coirre, qui ont hérité depuis un peu plus d'un an du dossier des faux électeurs, devront recommencer l'ouvrage. Et convoquer le tandem. Ce serait là un moindre mal dans un dossier qui a subi déjà de nombreuses vicissitudes. D'autant que les dames ont été fort peu bavardes devant les magistrats. Annuler leurs premiers interrogatoires ne devrait donc pas vider le dossier d'instruction.
Question de calendrier. Mais un tout autre scénario est imaginable. Si Xavière goûte les ex-voto et la liturgi