En raison de la grève qui a bloqué la sortie des quotidiens nationaux, nous reproduisons aujourd¹hui plusieurs articles de notre édition non parue hier.
Rien ne l'obligeait à se prononcer. Saisi du cas de Dominique Strauss-Kahn, ex-ministre de l'Economie, et de son intervention fiscale en faveur du couturier Karl Lagerfeld, le procureur général de la cour d'appel de Paris, Jean-louis Nadal, aurait pu se contenter de jouer les boîtes aux lettres. Il a choisi d'afficher ses options qui sont un peu au milieu du gué.
Dans une lettre transmise mardi matin à Jean-François Burgelin, procureur général près la Cour de cassation, et accompagnée des pièces du dossier d'instruction, Jean-Louis Nadal évacue l'existence d'un «pacte de corruption» qui pourrait expliquer que DSK ait, en août 1999, décidé de passer l'éponge sur 160 millions de francs (une réduction de 200 millions à quelque 40 millions de francs). En revanche, le parquet général de la cour d'appel de Paris vise le délit de «concussion», qui consiste pour une personne «dépositaire de l'autorité publique» à accorder une exonération d'impôts en «violation des textes légaux et réglementaires».
Portes ouvertes. C'est donc sous ce seul angle que la Cour de cassation aura à traiter du dossier DSK. Il appartient désormais à Jean-François Burgelin de décider si cette affaire relève de la Cour de justice de la République (CJR), dès lors qu'un ministre dans l'exercice de ses fonctions est mis en cause. Il devra alors saisir la commissio