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Libération

Trafic d'armes: l'annulation requise

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L'avocate générale n'a pas retenu le délit de «commerce illicite» vers l'Angola.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

La justice est souvent une histoire de broderie au petit point et de dentelle. Si la chambre criminelle de la Cour de cassation suit les réquisitions de l'avocate générale, Dominique Commaret dans l'affaire des armes vendues par Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak à l'Angola, avocats et juges pourront s'exercer aux travaux d'aiguille. Hier, celle-ci a en effet requis l'annulation des poursuites engagées sur la base du délit de «commerce d'armes illicite».

Fraude. Devenue une sorte de bottin mondain, l'affaire de l'Angola a démarré sur une banale opération de blanchiment; elle s'est accélérée avec la perquisition d'un cabinet d'avocat, celui d'Allain Guilloux, le fiscaliste de Falcone et Gaydamak dans l'affaire de l'Angola. Puis elle a pris une tournure tout à fait différente à partir du mois de juillet 2000, quand a été versée au dossier une plainte pour fraude fiscale qui visait spécifiquement ZTS-Osos, la société qui a organisé la vente d'armes à l'Angola en 1993 et 1994, société gérée par Falcone et Gaydamak.

Enfin, à la fin de l'automne dernier, tout se bouscule. Les enquêteurs ont entre les mains une disquette informatique et des mémos de la secrétaire de Pierre Falcone, Isabelle Delubac, employée au sein d'une autre structure, la société Brenco France. Ils découvrent que Falcone était un généreux donateur qui a su gérer le commerce des bonnes relations: Paul-Loup Sulitzer, l'homme des best-sellers industriels; Jacques Attali, l'ancien sherpa de Mitterrand reconverti dans l