Les jeunes qui n'ont pas encore fait leurs «trois jours» (1) peuvent respirer: ils ne feront pas non plus leur service national. Pour ces garçons nés avant le 1er janvier 1979, c'est la quille assurée dès aujourd'hui. Vendredi, le dernier centre de sélection a en effet discrètement fermé ses portes à Blois (Loir-et-Cher). Faute de centres, où s'effectuaient les traditionnels «trois jours», il ne sera donc plus possible d'incorporer de nouveaux appelés. En revanche, les jeunes qui ont déjà subi les tests médicaux et psychotechniques restent susceptibles d'être appelés sous les drapeaux, jusqu'à la fin de l'année prochaine.
A moins que, d'ici là, les politiques en décident autrement. «Plus on s'approche de la fin du service national, plus un arrêt prématuré des incorporations devient probable», assure un proche du dossier. Pour l'instant, rien n'est décidé et l'arrêté permettant d'appeler le contingent 08, au mois d'août, a été signé cette semaine. Le président de la République pourrait aborder ce sujet lors de la visite qu'il va effectuer le 28 juin au 152e régiment d'infanterie de Colmar (Haut-Rhin). A l'Elysée, à Matignon, au ministère de la Défense comme dans les états-majors, on s'accorde sur la nécessité d'en finir en douceur. Reste à saisir l'opportunité politique, ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle passe d'armes entre Jacques Chirac, «chef des armées», et Lionel Jospin, «responsable de la défense nationale»...
Décidée en 1996, la professionnalisation des armées a