Et de deux. Après une première condamnation le 8 novembre 2000, la maire de Vitrolles Catherine Mégret (et son ancien premier adjoint Hubert Fayard) ont vu leurs peines confirmées, hier, par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : trois mois de prison avec sursis, 100 000 francs d'amende (15 200 euros) et deux ans d'inéligibilité. Le tribunal a donc jugé, une fois de plus, que la «prime à la naissance» inventée en janvier 1998 par l'épouse de Bruno Mégret et réservée aux familles dont l'un des parents au moins est français relevait de la «discrimination». Inventée par la municipalité de Vitrolles (alors d'éti quette Front national) au titre de la «préférence nationale», cette allocation de 5 000 francs, baptisée «mégrette», n'avait été attribuée qu'à une seule famille, devant un parterre de journalistes. Peu après, la famille rendait le chèque et déménageait.
«Ignoble». Hier, après l'énoncé de l'arrêt, une cinquantaine de militants du MNR (Mouvement national républicain) ont bruyamment protesté avec cris et pancartes deux d'entre eux ont été placés en garde à vue pour outrage. Bruno Mégret, présent à l'audience en l'absence de sa femme, a annoncé que les deux condamnés se pourvoiraient en cassation, ce qui suspendrait l'application de la peine. «C'est ignoble. La justice se déconsidère», a dit le président du MNR.
Dès avril 1998, trois mois après son lancement, le tribunal administratif de Marseille annulait cette «prime à la naissance», jugée «illégale». Le p